En 2020, 88% des ménages drômois sont équipés d’une voiture ; parmi eux, 41% en possèdent 2 ou plus. (source INSEE)
S’il semble difficile de se passer de la voiture quand on habite en milieu rural, où les transports en commun sont peu disponibles et l’habitat dispersé et éloigné des services, il s’avère que posséder sa propre voiture représente plusieurs impacts en termes de coûts.
D’abord, une dépense à l’achat puis tout au long de son utilisation, mais aussi un coût écologique et sociétal sur l’espace public et la santé.
5 200€ en moyenne par an
Selon l’ADEME, posséder une voiture représente 10 à 12% du budget d’un ménage, qui varie selon le type de véhicule et sa motorisation.
Si on pense spontanément au carburant, évaluer le coût de sa voiture doit prendre en compte toutes les dépenses inhérentes au fait de posséder ce véhicule : l’achat neuf ou d’occasion, le coût du crédit, la décote, l’assurance, la carte grise, les frais de révision et d’entretien et la consommation de carburants.
Par exemple, un véhicule électrique qui coûte cher à l’achat, permet de réaliser des économies à l’usage (sur l’énergie et l’entretien). A contrario, un véhicule d’occasion, de plus 10 ans avec un kilométrage élevé, peut demander beaucoup de réparations.
Il faut également considérer le nombre de kilomètres réalisés à l’année. Pour un gros rouleur ou pour un petit rouleur, les frais fixes seront amortis sur plus ou moins de kilomètres.
>> Ainsi, l’ADEME évalue qu’une petite voiture essence coûte 0,36€/km en moyenne ; le carburant représentant 30% seulement de ce prix rapporté au kilomètre.
16% des gaz à effet de serre et 200 000 tonnes de microparticules
A ces dépenses s’ajoute un coût écologique, à savoir :
– des gaz à effet de serre émis sur l’ensemble du cycle de vie du véhicule, de sa construction (dont la batterie et la production de l’électricité) à sa destruction (recyclage, traitement) en passant par son utilisation.
Avec 30% des émissions, le secteur des transports est le 1er émetteur de gaz à effet de serre en France et le seul secteur à la hausse. Les voitures particulières en représentent la moitié, soit 16% des émissions.
A l’usage, les émissions dépendent directement de la motorisation du véhicule. Un véhicule électrique émettant 0g CO2 en roulant, Carbone 4 estime qu’en France, « il faut rouler autour de 30 à 40 000 km pour que la voiture électrique devienne meilleure pour le climat que son équivalent thermique « hybride léger ».»
– les impacts sur la biodiversité, y compris sur les océans. Une étude publiée dans la revue Nature Communications révèle que « Plus de 200 000 tonnes de minuscules particules de plastique émanant des pneus et des plaquettes de frein de nos véhicules sont emportées chaque année par le vent, des routes jusque dans les océans. »
95% du temps sur un parking
On pense au coût sur la santé humaine, mais aussi à la place que prend la voiture dans l’espace public.
En termes d’impacts sur la santé des êtres humains, il est question de pollution sonore et de pollution de l’air :
o Le durcissement des normes anti-pollution dans le secteur de l’automobile a permis de diminuer les pollutions de l’air, principalement les émissions d’ozone.
o S’ils font encore l’objet de débat, les impacts à long terme liés à la pollution par particules fines semblent non négligeables sur la santé humaine (maladies respiratoires, cardiovasculaires et cancers du poumon).
o Et compter les accidents de la route : 67 000 blessés sur la route et 3 000 décès en 2021 en France.
Enfin, une automobile reste stationnée 95% de sa durée de vie et utilise une part importante de l’espace public qui est réservée au stationnement (187 ha à Paris !).
Quelques leviers pour « Réduire les impacts et coûts de la voiture« .